Jean Giono citations
Jean Giono
Date de naissance: 30. mars 1895
Date de décès: 9. octobre 1970
Jean Giono, né le 30 mars 1895 à Manosque et mort le 9 octobre 1970 dans la même ville, est un écrivain français. Un grand nombre de ses ouvrages ont pour cadre le monde paysan provençal. Inspirée par son imagination et ses visions de la Grèce antique, son œuvre romanesque dépeint la condition de l'homme dans le monde, face aux questions morales et métaphysiques et possède une portée universelle.
Il devint l'ami de Lucien Jacques, d'André Gide et de Jean Guéhenno, des peintres Georges Gimel et Serge Fiorio, ce dernier étant son cousin issu de germain. Il resta néanmoins en marge de tous les courants de littérature de son temps.
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Citations Jean Giono
„Ce n'est pas la première fois que je veux tuer des mouches avec un canon. C'est la cent millième fois. Cela m'arrive tous les jours et tout le jour. Je prévois toujours le pire et je me démène toujours comme si c'était le pire. Eh! Prends donc l'habitude de considérer que les choses ordinaires arrivent aussi.“
— Jean Giono
The Horseman on the Roof
„Tu peux être grave et fou, qui empêche? Tu peux être tout ce que tu veux et fou en surplus, mais il faut être fou, mon enfant. Regarde autour de toi le monde sans cesse grandissant de gens qui se prennent au sérieux. Outre qu'ils se donnent un ridicule irrémédiable devant les esprits semblables au mien, ils se font une vie dangereusement constipée. Ils sont exactement comme si, à la fois, ils se bourraient de tripes qui relâchent et de nèfles du Japon qui resserrent. Ils gonflent, gonflent, puis ils éclatent et ça sent mauvais pour tout le monde. Je n'ai pas trouvé d'image meilleure que celle-là. D'ailleurs, elle me plaît beaucoup. Il faudrait même y employer trois ou quatre mots de dialecte de façon à la rendre plus ordurière que ce qu'elle est en piémontais. Toi qui connais mon éloignement naturel pour tout ce qui est grossier, cette recherche te montre bien tout le danger que courent les gens qui se prennent au sérieux devant le jugement des esprits originaux. Ne sois jamais une mauvaise odeur pour tout un royaume, mon enfant. Promène-toi comme un jasmin au milieu de tous.“
— Jean Giono
The Horseman on the Roof
„Apprends donc un peu l'égoïsme, se dit-il, c'est très utile et on n'a jamais l'air d'un imbécile. Ces deux-là t'ont envoyé paître et ils ont raison. Ils s'occupent d'une affaire qui les regarde et ils la mènent comme ils veulent. Ils n'ont pas du tout envie que tu viennes compliquer les choses. Que le malade aille mieux ou plus mal, dans un quart d'heure ils ne pleureront plus et ils ne penseront qu'à se débrouiller. Crois-tu que la générosité soit toujours bonne? Neuf fois sur dix elle est impolie. Et elle n'est jamais virile.“
— Jean Giono
The Horseman on the Roof
„Les hommes de valeur ont toujours, tous, plus ou moins le cul entre deux chaises. Y aurait-il dévouement sans envie de se faire plaisir à soi-même? Et envie irrésistible? Voilà un saint. Un héros lâche, voilà l'nage. Mais un héros courageux, quel mérite y a-t-il? Il se faisait plaisir. Il se satisfait. Ce sont les hommes, mâle et femelle, dont parlent les prêtres; qui s'y entendent : ils se satisfont d'eux-mêmes. Y a-t-il jamais dévouement désintéressé? Et même, ajoutait-il, s'il existe, l'absence totale d'intérêt n'est-elle pas alors le signe de l'orgueil le plus pur“
— Jean Giono
The Horseman on the Roof